Niché entre Decize et Nevers, au cœur de la Nièvre, le village de Druy-Parigny séduit par son calme, sa nature préservée… et son histoire millénaire. Ce lieu discret, bordé par la Loire et non loin du Morvan, cache un passé fascinant marqué par des baronnies médiévales, des guerres, des reconstructions et des souvenirs poignants. Que vous soyez amateur de patrimoine, curieux de la vie rurale d’autrefois, ou simplement en quête de sens durant votre séjour, découvrez ici les 5 grandes étapes qui ont façonné l’identité unique de Druy-Parigny.

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🏰 Une baronnie médiévale stratégique
au cœur du Nivernais
Druy-Parigny est mentionné dès l’an 966, lorsque l’évêque de Nevers reçoit les terres du lieu par donation, marquant ainsi la naissance d’une puissante baronnie ecclésiastique. La situation géographique de Druy, perchée sur un promontoire surplombant la Loire, n’est pas anodine : elle permettait un contrôle visuel et militaire de la vallée et de la navigation fluviale, essentielle au commerce et aux déplacements à l’époque. Une première maison forte y est construite vers 1050, marquant le début d’un rôle stratégique pour le village dans la défense de la région et le rayonnement de l’Église de Nevers. “Il y avait probablement, dit Soultrait, un château-fort dès les premiers temps de la féodalité.”

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🔥 Un château témoin des
soubresauts de l’Histoire
Le château de Druy-Parigny, surplombe la vallée de la Loire depuis plus de mille ans. Il prend racine dès le Xe siècle avec la création d’une baronnie ecclésiastique par les évêques de Nevers. Une première maison forte est édifiée autour de 1050 pour contrôler la navigation fluviale.
Le château tel qu’on le connaît aujourd’hui est bâti au XIIIe siècle par la famille de Thianges. Il est plusieurs fois détruit et reconstruit : brûlé par les Anglais en 1356, restauré en 1388 par Bureau de La Rivière, chambellan du roi Charles V, puis ravagé lors des guerres de Religion en 1562.
Au fil des siècles, il évolue, change de propriétaires, et connaît de nouveaux aménagements, notamment aux XVIIe et XIXe siècles. En 1886, un incendie détruit une partie du château, puis la Première Guerre mondiale voit la réquisition de ses matériaux. Le drame survient en septembre 1944 : les Allemands, en représailles à une embuscade locale, incendient le hameau de Dardault et endommagent le château. Le Grand Père du propriétaire actuel, qui tentait de venir au secours des habitants de Dardault, y fut tué par les Allemands.
Aujourd’hui encore, malgré les épreuves, le château conserve ses tours, son porche, ses douves et une partie de ses bâtiments d’époque, en attente d’un programme de restauration porté par ses propriétaires actuels, la famille de Maigret.
Chaque année, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, le château ouvre exceptionnellement ses portes au public. C’est l’occasion unique de découvrir ce lieu privé, habituellement fermé, et de plonger dans son histoire millénaire.
Les visiteurs peuvent admirer le porche d’entrée, les anciennes tours, les douves et les façades conservées, tout en échangeant avec les propriétaires qui partagent souvenirs de famille et projets de restauration. Des documents d’archives, des photos anciennes et une fiche de visite sont également mis à disposition.
Vous pouvez suivre la restauration du château sur son compte instagam ici :

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🔥 L’église Saint-Martin, une des plus
anciennes églises du département
Nichée au cœur du village, l’église Saint-Martin de Druy est l’un des plus anciens édifices religieux de la Nièvre. Sa construction remonte aux XIe et XIIe siècles, période charnière où l’art roman s’épanouit dans la région.
Sobre et modeste à l’extérieur, elle révèle à l’intérieur une architecture empreinte de spiritualité : nef gothique du XIVe siècle, voûtes en ogives, fenêtres cintrées, et une ambiance paisible qui invite au recueillement.
Vous pouvez accéder à l’Eglise à pied depuis le gîte en empruntant le chemin de la Croix de Marnay, vous y croiserez le calvaire de Marnay, qui fut batti à l’endroit ou se tenait l’église de l’ancien village de Marnay, qui a disparu avant la révolution.

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Le drame de 1944
à Druy-Parigny
À la fin de l’été 1944, alors que les forces allemandes battent en retraite face à l’avancée alliée, la résistance s’organise dans toute la Nièvre. Le 1er septembre, une section du maquis Julien, venue à bord de deux camions, et renforcée par un commando de S.A.S. anglais, s’est mise en position d’attaque à Marnay, à l’entrée sud de Druy.
Quand les premiers véhicules ennemis apparaissent, les S.A.S. les mitraillent ; puis, comprenant que les Allemands sont trop nombreux, ils retournent au bourg de Druy et se dispersent.
L’opération provoque une représaille immédiate et brutale sur les habitants de Dardault. Le lendemain, les troupes allemandes reviennent en force. Elles encerclent le hameau, incendient les maisons et exécutent plusieurs civils sans distinction. Parmi les victimes figure le comte Hubert de Maigret, alors propriétaire du château de Druy, abattu alors qu’il tentait de venir en aide aux victimes.
En seulement deux jours, 33 maisons sont détruites, et plusieurs familles endeuillées. Le château est également incendié.
Ce drame reste un épisode profondément ancré dans la mémoire locale. Une stèle commémorative, installée à Dardault, à quelques centaines de mètres du gîte, rend hommage chaque année aux victimes de cette tragédie.